Quels sont les sens du ver de terre ?
Le goût, l'odorat, le toucher, l'ouïe, la vue chez le ver de terre

Le lombric commun rampe et creuse le sol, se nourrit de végétaux et interagit avec son milieu de vie. Sous terre ou sur le sol, certains sens utiles aux humains sont adaptés chez le ver de terre.

Pour un être humain, un sens est une capacité à détecter de l'information à propos de son environnement. Depuis l’antiquité, nous reconnaissons cinq sens : la vue, le toucher, l'ouïe, l'odorat et le goût. Ces vingt dernières années, un consensus scientifique admet de nouveaux sens : la thermoception, la proprioception, la nociception et l'équilibrioception.

Contrairement aux sens externes, comme ceux identifiés par Aristote, ces nouveaux sens sont internes. Les 5 sens originels perçoivent le monde extérieur mais s’influencent parfois, par exemple : une information visuelle peut agir sur notre perception gustative. Notre expérience de l'environnement direct est bien multisensorielle.

La thermoception
Situés dans l’épiderme de la peau, les thermorécepteurs « mesurent » la température cutanée et détectent les agressions.

La proprioception
Elle désigne notre capacité à identifier de manière inconsciente l'emplacement de nos propres membres.

La nociception
Ce sens de la douleur est une parade défensive. Il intègre le stimulus de la douleur grâce aux nocirécepteurs cutanés, musculaires ou articulaires.

L'équilibrioception
Le système vestibulaire, situé dans l'oreille interne, nous informe en permanence sur la position et l'orientation de notre corps dans l’espace. Un défaut ce cet organe de l’équilibre occasionne des vertiges ou des pertes de l'équilibre.

Les animaux
Le sens de la vue de l'aigle est nettement plus développé que l'homme, et la vision infrarouge une particularité des reptiles. L'humain ne possèdent pas certains sens, avec l'électroception, le dauphin et l’abeille perçoivent les champs électriques. Les oiseaux utilisent la magnétoception, cette capacité à percevoir les champs magnétiques facilite leur orientation pendant leur long voyage migartoire.

Les sens du ver de terre

Dépourvu d’oreille et d’appendice olfactif, le ver de terre détecte les vibrations du sol avec les soies de son corps, il perçoit aussi les variations de pression, ce sens est assimilable au toucher. Son système nerveux est réceptif à la gravité pour l’aider à s’orienter dans leur réseau de galeries.

A proprement parler le ver ne sent pas les odeurs, mais sa peau, lubrifiée en permanence, est sensible aux paramètres de son environnement (humide-sec, chaud-froid, neutre-acide…). La peau est l’organe respiratoire du lombric, l’échange gazeux le renseigne sur l’air ambiant.

Des cellules photosensibles à l’avant et à l’arrière du corps font office d’organes de la vision, le ver de terre perçoit les variations de luminosité.

Lors de l'ingestion de terre et de végétaux, le ver est sensible à la qualité de ses aliments. Ne me faites pas dire que le ver de terre est un fin gourmet, mais observez son appétence pour tels végétaux au détriments d'autres...

Ainsi, comme tous les êtres vivants de la planète terre, le lombric est doté des sens nécessaires à sa vie.