Le ver de terre hiberne ou hiverne ?
Un ver de terre en pelote

Le règne du vivant adapte son métabolisme et son comportement pendant la période hivernale ou la saison sèche.

Le Larousse décrit l'hibernation comme l’ensemble des phénomènes provoqués chez les êtres vivants par l'arrivée de la saison froide et qui leur permettent d'y faire face en dépit de la rareté de l'eau et/ou des aliments, ainsi que les réponses en état d'hibernation : inactivité, inertie, improductivité, stagnation. L’hibernation plonge certains animaux dans un état de léthargie, ils passent la mauvaise saison à l'abri.
Seuls certains animaux sont capables d'hiberner sans mettre leur santé en danger, comme la marmotte, la chauve-souris, le hamster, le loir, le hérisson… Les animaux à sang chaud ne peuvent pas contrôler leur température interne. Pour être en capacité de survivre aux conditions climatiques hivernales (froid, gel), ils doivent emmagasiner des réserves de graisses sous la peau avant d’entrer dans un profond sommeil.

Le métabolisme des animaux en état d’hibernation peut se résumer par une diminution (source Wikipédia) :

  • de la température corporelle,
  • de la consommation d’oxygène,
  • du rythme respiratoire,
  • du rythme cardiaque,
  • du flux sanguin,
  • du taux d’hormones de croissance.

Comme l'hibernation, l'hivernation est un autre exemple d'adaptation des animaux pour faire face aux rigueurs de l’hiver (froid, absence de nourriture). Les animaux s'abritent dans un terrier ou une cavité quelconque pour se protéger du froid intense et des intempéries. Ils accumulent de la graisse et/ou de la nourriture à proximité de leur gite. Pendant l’hivernation, les animaux sont dans un état de somnolence. Leur métabolisme est ralenti, mais moins profondément qu’en hibernation. Ils restent vigilants et sensibles aux stimulus extérieurs.

L’ours, le blaireau, le raton laveur, l’opossum, l'écureuil, l'abeille domestique, la fourmi, le ver de terre, sont des exemples d’animaux qui hivernent. Le ver de terre s’enfonce dans une galerie en profondeur terminée par une chambre, ou terrier. Il enroule son corps pour former une pelote afin de réduire la surface de sa peau en contact avec l’air.

Il est rare de bêcher la terre du potager en hiver. Pour trouver un ver de terre en hivernation, il vous faudra un peu de courage afin de creuser la trentaine de centimètres qui vous sépare du minuscule terrier.

Pendant cette période, les vers de terre se déplacent moins et consomment moins d'énergie, ce qui leur permet de survivre jusqu'à ce que les conditions redeviennent favorables à leur activité. Le métabolisme des vers de terre est principalement alimenté par les réserves de glycogène stockées dans leur tissu hépatique. Pendant cette période de repos prolongée, les vers de terre peuvent également utiliser d'autres sources d'énergie, telles que les graisses stockées dans leur tissu. Il est important de noter que chaque espèce de ver de terre a un métabolisme unique et que les détails des transformations de l'organisme et de leur comportement pendant l'hivernation, peuvent varier en fonction de l'environnement dans lequel ils vivent.