L’hiver est installé, après les premiers froids la pluie fait son retour et sur les pelouses fleurissent des tortillons de terre. Quèsaco ? Qu'est-ce que c'est ?
Le turricule est la déjection du ver de terre.
Les propriétaires non avertis pestent contre la présence de ces petits tas de terre en forme de tourbillon sur leur gazon. Cette présence inesthétique est souvent mal perçue, soit à cause de méconnaissance de son origine, soit par crainte de voir débarquer dans le sous-sol des taupes, prédateurs naturels du lombric.
Cette petite quantité de terre séchera au retour du beau temps et disparaîtra sans intervention. Dès la première coupe printanière du gazon les turricules d’hiver seront balayés par la lame de la tondeuse.
Le ver de terre remonte ses déjections à la surface ! Et bien, une grande quantité de turricules sur la pelouse prouve la bonne santé du sol. La galerie de chaque lombric participe au drainage, à l’humidification, au détassage, à l’aération du sous-sol ; pour faire court, à la régénération du milieu. Les turricules contiennent de la matière organique nécessaire à la croissance de l’herbe, c’est un engrais gratuit.
Et les taupes dans tout ça !
Considérons les faits : le ver de terre constitue une base de nourriture pour les taupes. En éliminant les vers de terre, supprime-t-on les taupes de son gazon ? Pour avoir observé des galeries dans plusieurs propriétés, je constater que la taupe cherche sur une plus grande surface quand la nourriture est rare. Donc plus le sous-sol est vivant et riche en vers de terre, moins la taupe fera de dégâts à la pelouse.
Ma conclusion,
Seul le jardinier soigneux et souhaitant une pelouse comme un green de golf sera insatisfait de la présence des turricules à la surface du sol.
Pour compléter , je vous incite à adoptez les bons gestes qui protègent et favorisent la présence et la multiplication des vers de terre : ne pas trop traiter l’herbe ou les « mauvaises herbes », ne pas déséquilibrer les paramètres du sol avec un excès de produit chimique comme la chaux, scarifier périodiquement la surface et laisser la nature faire le reste.