L’existence du vent et des vagues montre les interactions continues entre l'atmosphère terrestre et les océans. L'évolution de ce couple informe (entre autre) les météorologues et les alertes sur les changements climatiques.
Les préoccupations d'un ver de terre semblent a priori éloignées de ce domaine scientifique. Dans les faits, tous les êtres vivants subissent les modifications radicales de leur environnement.
Les experts comprennent mieux chaque jour davantage l'impact des courants éoliens et océaniques, ils influencent réellement le climat.
Les équipements de mesure embarqués dans les satellites confirment l'augmentation du niveau des océans. Au terme de ce siècle, l’élévation des mers se situe entre 1 et 1,5 mètre, ce phénomène annonce formellement la disparition d’iles et de la frange côtière de nombreux pays : Inde, Indonésie, Vietnam, Bangladesh et Chine. Les inondations marines de submersion menaceront la situation déjà précaire des habitants déplacés à l’intérieur des terres.
Régulièrement, les médias expliquent l'ampleur du réchauffement climatique, ses conséquences locales et celles plus inquiétantes aux limites des continents. La disparition lente des glaciers et la fonte des glaces des pôles se mesurent à l'échelle d'une vie humaine. La libération de cette eau douce dans les océans modifie la salinité de l’eau de mer et provoque la destruction d’écosystèmes marins et côtiers.
Dans l’hémisphère nord, de l’Alaska à la Sibérie, le dégel du permafrost libère une grande quantité de gaz carbonique et de méthane. Additionné à celui produit par l'activité humaine, ce volume de gaz à effet de serre augmentera plus rapidement la température moyenne de l'air, et de fait accentuera le dégel du permafrost. Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ne prévoyait pas ce phénomène avant 2090.
Les impacts des catastrophes climatiques récentes enrichissent les bases de compréhension de ces événements et affinent les modèles prédictifs. Les principales incertitudes sur l'ampleur du réchauffement demeurent à cause de la précision des modélisations et surtout de facteurs complémentaires telle l'activité volcanique et la capacité des hommes à modifier sensiblement leurs comportements.
Un volcan propulse différentes poussières et gaz dans l’atmosphère et parfois dans la stratosphère. Selon la nature du magma, les principaux gaz éjectés sont l'anhydride sulfureux et le dioxyde de carbone (CO2). Ces émissions peuvent influencer le climat terrestre lorsque les gaz atteignent la stratosphère. Les particules soufrées forment alors un écran qui empêche les rayons du soleil d'atteindre le sol. Les études actuelles mesurent les effets des volcans en activité ou entrés en éruption ces 100 derniers siècles, d’où les imprécisions quant à l’impact possible sur le climat.
Chaque écosystème est sensible aux interactions avec son environnement.
Les bouleversements climatiques annoncés remettent en cause cet équilibre précaire. L’habitat des vers terrestres ne fera pas exception. Le cycle de vie d’un ver de terre impose de résider dans un espace restreint du sol.
L’élévation de la température de l’air modifiera progressivement l’habitat du ver de terre
Dans un premier temps, les changements saisonniers influenceront la croissance des plantes. Une température trop douce l’hiver ne provoquera pas l’état de dormance des végétaux nécessaires à leur survie. Pendant cette étape hivernale, le végétal se prépare à l’année suivante.
Dans un sol naturellement équilibré, le sable et le limon sont liés par l'argile, le calcium et l'humus. L'air circule dans cette structure grumeleuse, et les espaces vides stockent l'eau. Le sol déstructuré n’apportera plus l’eau et les éléments nutritifs nécessaires aux racines des plantes. Les organismes vivants du sol disparaîtront faute de matière organique.
La raréfaction des végétaux diminuera la présence d’humus et des micro-organismes du sol (bactéries, champignons…). Dans la chaine alimentaire, le ver de terre subira les conséquences du changement climatique.
Nous ne savons pas comment cela va se terminer, mais aujourd’hui la situation du vivant est mal engagée...