La cellule du rectum de C. Elegans se transforme en neurone

Chercheuse en biologie de l’université de Strasbourg, Marie-Charlotte Morin résume en 180 secondes sa thèse : les protéines lin-15A et rétinoblastome dans la reprogrammation cellulaire directe in vivo chez le ver C. Elegans.

Pour cet exercice et sa thèse, le CNRS et la CPU (Conférence des présidents d’université) lui délivraient en finale Alsace, le prix du jury et du public.

Marie-Charlotte introduit sa présentation en expliquant l’engagement des chercheurs dans la recherche de cellules spécialisées pour remplacer nos cellules lésées en les forçant à changer d’identité. Elles remplaceraient par exemple, une cellule neuronale pour traiter des maladies telles que Parkinson et Alzheimer. La biologiste a étudié une cellule spécialisée qui existe dans la nature et précisément dans le rectum du ver Caenorhabditis elegans.

Elle explique avec humour que cette cellule, las de vivre dans le système digestif,  quitte sa condition rectale, change d’identité et se transforme en neurone parfaitement fonctionnel. Normalement une cellule spécialisée reste dans son destin cellulaire jusqu’à sa mort, « là, c’est l’ascension sociale rêvée pour une cellule !"

 

Le ver de terre C. Elegans possède 50% de gènes en commun avec l’être humain.

Long d’un millimètre, il dispose d’un millier de cellules et de 302 neurones (étude 2014). Son corps transparent facilite l’étude, il est très utilisé par les biologistes dans les laboratoires de recherche.